Le pré-sommet du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) qui a eu lieu à Rome pour préparer le Sommet de New York en septembre, va, comme prévu, dans la mauvaise direction. Comme l’ont dénoncé de nombreux membres de la société civile, ainsi que des rapporteurs passés et actuels sur le droit à l’alimentation, ce sommet n’est rien d’autre qu’un instrument pour renforcer le contrôle des entreprises sur l’alimentation et l’agriculture, tout en essayant de restreindre la place de la société civile dans la gouvernance alimentaire mondiale.
Le Sommet sur les systèmes alimentaires a été annoncé en 2019 par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans le cadre des actions de la décennie pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Une annonce qui a suivi l’officialisation du partenariat stratégique entre les Nations Unies elles-mêmes et le Forum économique mondial de Davos, un organisme privé composé de plus d’un millier des multinationales les plus importantes et influentes. Par la suite, la nomination de Dr Agnes Kalibata en tant qu’envoyée spéciale de l’ONU au sommet ne fait que confirmer les craintes les plus pessimistes. Dr Agnes Kalibata est la présidente de l’AGRA – le programme de Bill Gates pour promouvoir le récit de la Révolution verte en Afrique – c’est-à-dire les semences génétiquement modifiées, les monocultures, les produits agrochimiques, les biotechnologies et le libre marché. C’est cette recette qui, après avoir causé d’innombrables dégâts à travers le monde, créant des crises sociales et environnementales, s’exporte en Afrique dans le cadre d’une soi-disant « nouvelle » initiative. Un autre exemple de ces inquiétants conflits d’intérêts est la participation de Sean de Cleene, qui est maintenant le chef de la « Future of Food Initiative » du Forum Économique Mondial et et qui était auparavant vice-président de l’AGRA ainsi que vice-président pour les initiatives mondiales, la stratégie, et le développement commercial de Yara, l’une des plus grandes sociétés d’engrais chimiques au monde.
Le message est on ne peut plus clair. Le pré-sommet de Rome et le sommet de New York se déroulent sous l’influence directe des multinationales. Ce sont eux, les maîtres de notre alimentation, qui ont le contrôle et veulent le garder. Et s’ils décident de parler de « transition », ils le feront à leur manière, nous convainquant que leurs solutions seront suffisamment écologiques pour garder intact le système actuel.
Et ces « solutions » sont nombreuses : les OGM nouvelle génération, davantage de pesticides, la viande artificielle, la géo-ingénierie, l’agriculture de précision ou encore la collecte de données. Ces solutions « miracles » ne visent qu’à réparer les défaillances du système alimentaire industriel tout en étant très rentables pour les mêmes multinationales qui ont créé ces défaillances en premier lieu. En bref, la logique reste la même, le système ne peut pas être changé, les intérêts privés ne doivent pas être minés mais, au contraire, doivent être soutenus par des fonds publics.
Même rhétorique, mêmes intérêts, mêmes échecs
L’objectif annoncé par les Nations Unies est d’éliminer la faim dans le monde d’ici 2030. Un objectif louable mais aussi une ironie tragique étant donné qu’il s’agit du même slogan utilisé par la Révolution verte qui non seulement n’a pas réussi à atteindre l’objectif mais a entrainé énormément de répercussions. En juillet 2021, le rapport des agences spécialisées des Nations Unies sur la sécurité alimentaire confirmait la tendance négative, aggravée par la pandémie de Covid 19, déjà enregistrée les années précédentes : 9,9% de la population mondiale (720-811 millions d’individus) a souffert de la faim en 2020 avec une augmentation de 1,5% par rapport à 2019. Au cours de la même année de référence, une personne sur trois n’avait pas accès à une alimentation adéquate : c’est 2,37 milliards d’individus, 320 millions de plus que l’année précédente. La lutte contre la faim dans le monde, la dernière des excuses tant vantées des multinationales et des gouvernements complices, s’est, depuis quelque temps, lamentablement effondrée.
Le problème qui n’est pas abordé est que le système alimentaire industriel, en plus de ne pouvoir atteindre aucun de ses objectifs, a eu un impact dévastateur sur les écosystèmes, la santé, les économies locales et les communautés. Au lieu de cela, afin de produire des quantités massives d’aliments « bon marché », les aliments ultra-transformés externalisent de multiples coûts cachés, notamment ceux liés à la santé. Alors que ces coûts continuent d’être supportés par le contribuable, les multinationales refusent d’assumer la responsabilité des dommages qu’elles causent à cause de la malnutrition, des pesticides et des maladies chroniques.
L’idéologie néolibérale de l’agrobusiness, à travers l’imposition de traités de libre-échange visant à déréglementer des secteurs stratégiques et à abaisser la protection des travailleurs et de l’environnement, a également apporté une contribution décisive au changement climatique, à la pollution des terres et des eaux souterraines, tout en continuant d’alimenter le phénomène de déforestation et d’accaparement des terres au détriment des agriculteurs. C’est ainsi que se nourrissent les crises économiques, sociales et culturelles.
Mais si tel est le système alimentaire qui entend avancer dans son projet d’hégémonie sur les marchés, qu’advient-il de tous les systèmes alternatifs, si largement préconisés, basés sur l’agroécologie, la biodiversité, l’harmonie avec la terre ? 70 % de la nourriture est encore produite par des petits et moyens agriculteurs qui n’utilisent pas plus de 25 % des ressources. Le système dominant imposé par l’UNFSS les marginalise : la transition est très certainement possible, mais seulement à leur manière.
Piste d’action n°1 : des aliments dangereux génèrent des bénéfices sûrs
L’un des aspects clés des propositions de l’UNFSS est l’accent mis sur la transition vers des régimes alimentaires « durables » pour lutter contre le changement climatique et la malnutrition. Derrière le langage de la nécessité d’un changement dans les régimes alimentaires mondiaux, les parties prenantes des entreprises qui ont détourné l’UNFSS ont créé un cheval de Troie pour des aliments industriels ultra (ultra) transformés, qui sont certes rentables mais qui ne répondent pas à la nécessité d’un avenir plus durable, ignorant complètement l’importance d’une alimentation locale et écologique pour une véritable transformation des systèmes alimentaires.
Cette tendance est particulièrement claire dans les premier et deuxième pistes d’action du Sommet. La piste d’action n°1, « Accès à des aliments sains et nutritifs pour tous », promeut notamment la fortification des aliments à grande échelle comme solution à la malnutrition. La fortification alimentaire est un processus d’augmentation de quelques éléments nutritifs dans certaines plantes cultivées, soit par le biais de la sélection végétale conventionnelle, soit en utilisant la biotechnologie et la modification génétique. Cela se fait en isolant le rôle d’un nutriment individuel du vaste réseau de biodiversité, en le synthétisant et en créant une nouvelle variété de semences à commercialiser et à vendre. Alors que cette technologie est décrite dans la piste d’action comme essentielle « pour lutter de front contre le manque de vitamines et de minéraux essentiels dans l’alimentation quotidienne des populations vulnérables », elle conduit à une approche menée par des entreprises et qui sape la capacité des communautés locales à renforcer leur systèmes alimentaires sur la base de leurs connaissances et préférences culturelles et traditionnelles.
Un exemple est le riz doré qui a été modifié pour contenir des niveaux de bêta-carotène censés prévenir les carences en vitamine A, même si l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a constaté que les niveaux présents n’apportent aucun avantage nutritionnel démontrable. La Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) a financé à hauteur de 28 millions de dollars le riz doré, qui a aussi été financé en partenariat direct avec l’organisation également lancée et financée par la BMGF et les dirigeants de cette piste d’action, l’Alliance mondiale pour Nutrition améliorée (GAIN). Ainsi, la biofortification et les solutions technologiques renforcent la dépendance vis-à-vis d’une poignée d’aliments ou d’ingrédients ajoutés, ignorant ainsi le rôle central de la biodiversité dans la nutrition. La fausse équation mentionnée dans la piste d’action pour l’enrichissement du sel avec de l’iode pour lutter contre la carence en iode comme l’exemple des miracles de l’enrichissement et de la biofortification, obscurcit la recherche de bénéfices du développement de nouveaux types de cultures OGM, et ne s’interroge pas sur les raisons qui font que les aliments ont besoin d’être fortifiés en premier lieu. Les nutriments agissent rarement de manière isolée, comme le démontre le régime méditerranéen traditionnel, qui a été salué comme protégeant de plusieurs maladies et la malnutrition, il a également été reconnu qu’aucun composant ou nutriment de ce régime composite n’a un effet protecteur démontrable par lui-même. Ainsi, la biofortification ignore directement l’importance de la biodiversité dans les régimes alimentaires comme la solution la plus viable à la malnutrition. En fin de compte, la simple supplémentation d’un nutriment ne résout pas le problème de la malnutrition globale, ni même pourquoi il y a une diminution des niveaux de nutrition dans les cultures et les aliments pour commencer, agissant comme une solution de surface au problème réel de la malnutrition globale.
La piste d’action n°1, en mettant l’accent sur l’importance de la sécurité sanitaire des aliments, ignore également directement le risque majeur pour la santé et la non-durabilité des résidus toxiques présents dans les aliments et leur contribution directe aux maladies. Le Manifeste international de Navdanya sur l’alimentation pour la santé rédigé par des experts de la santé et des écologistes de premier plan a identifié les substances toxiques comme l’une des principales causes de l’épidémie de maladie. L’agriculture industrielle et la transformation industrielle des aliments ont dégradé notre santé et nos régimes alimentaires, à la fois en supprimant la nutrition et la santé du système alimentaire et en ajoutant des produits chimiques et des contaminants tout au long de la chaîne alimentaire, de la production à la transformation et à la distribution.
Un rapport récemment publié par l’organisation argentine Naturaleza de Derechos, expose comment des résidus de pesticides, interdits dans l’UE en raison d’effets négatifs sur la santé, ont été trouvés en grande quantité dans une variété de fruits et légumes destinés aux marchés internationaux et à la consommation intérieure. Les agrotoxines sont connues pour être cancérigènes, des perturbateurs hormonaux humains ou des inhibiteurs de la cholinestérase et leurs effets synergiques sont encore inconnus. L’exposition chronique aux pesticides pose de sérieux risques pour la santé humaine car, même à des doses minimales, ils peuvent avoir des effets persistants et bioaccumulatifs avec des impacts négatifs associés non seulement sur les espèces vivantes pour lesquelles ils sont créés, mais sur l’ensemble de l’écosystème et la santé humaine. Avec tous ces facteurs pris en considération, le problème de la sécurité alimentaire abordé par l’UNFSS ignore complètement le rôle des produits chimiques industriels en tant que menace directe pour la santé humaine et l’environnement.
GAIN, qui dirige la piste d’action n°1, a été le premier à utiliser le modèle des partenaires des secteurs public et privé lorsqu’il a été fondé en 2001 par Bill Gates. Depuis lors, il a continué à être un ardent défenseur des solutions d’entreprise pour lutter contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire en se concentrant exclusivement sur des programmes tels que la fortification alimentaire. GAIN partage également bon nombre des mêmes donateurs qu’AGRA, comme la Fondation Rockefeller, BASF ou Unilever, et a reçu pas moins de 251 millions de dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates entre 2002 et 2014.
Piste d’action n°2 : des aliments synthétiques ultra-transformés, fabriqués avec des technologies brevetées, prétendent diversifier les protéines mais ne diversifient que les bénéfices
La piste d’action n°2, « Consommation durable », appelle à la consommation de faux produits animaux à base de plantes ultra-transformées. Sous couvert de « diversification des protéines », cette soi-disant solution est un moyen de remplacer s régimes alimentaires biodiversifiés et locaux par des aliments synthétiques ultra-transformés, fabriqués avec des technologies brevetées qui profitent aux entreprises agroalimentaires et aux milliardaires. Ces protéines à base de plantes et d’algues tentent d’imiter le goût et la texture de leurs homologues d’origine animale, ce qui, selon cette piste d’action, « facilite leur intégration dans la vie quotidienne sans avoir besoin d’acquérir de nouvelles compétences ou de changer de comportement culinaire, car elles peut facilement être utilisé dans les cuisines traditionnelles ». Il devient alors clair que le but est d’incorporer ces ingrédients et aliments brevetés dans l’assiette de chacun, y compris les communautés locales et indigènes, en les privant de leurs régimes alimentaires traditionnels et durables. Comme Navdanya International l’a exposé, les faux aliments ultra-transformés dépendent de méthodes de biologie synthétique dangereuses et non testées et profitent aux entreprises de biotechnologie, en alliance avec des géants de l’agroalimentaire, pour empiéter sur un marché plus important.
Sans oublier que cette nourriture de synthèse repose encore sur un modèle agricole industriel, avec des ingrédients qui sont cultivées à grande échelle, en utilisant des monocultures, des pesticides et souvent des OGM, contribuant ainsi directement au même système alimentaire qui détruit la faune, pollue l’eau et les sols, et réchauffe la planète. Parce qu’il s’agit de produits hautement transformés et qu’ils contiennent des produits chimiques toxiques, les substituts industriels à base de plantes sont également susceptibles d’avoir des effets néfastes sur la santé à long terme, et ne répondent tout simplement pas aux besoins nutritionnels qui sont remplis par les « vrais » aliments frais d’origine animale et végétale. Tout comme pour la fortification des aliments, le simple fait d’ajouter des protéines, des vitamines et des minéraux isolés aux régimes alimentaires ne confère pas les mêmes avantages pour la santé que lorsque ces nutriments sont ingérés sous forme d’aliments entiers et frais, qui contiennent des milliers de composés agissant en synergie.
Quant à EAT, qui dirige la piste d’action n°2 du Sommet, cet organisme est également résolu à façonner les systèmes alimentaires mondiaux en fonction des intérêts privés. La direction et le conseil d’administration d’EAT sont liés au Forum économique mondial, et ses partenaires comprennent des sociétés comme Nestlé et Danone, tous deux leaders dans la mondialisation des aliments ultra transformés. Les recommandations qu’ils proposent dans la piste d’action n°2 proviennent directement du rapport EAT-Lancet « Food in the Anthropocene : the EAT-Lancet Commission on Healthy diets from sustainable food systems ». Alors que le rapport tente de montrer comment la transformation durable des systèmes alimentaires pourrait être réalisée grâce à la promotion de « régimes alimentaires sains », il passe sous silence le rôle direct de l’agriculture industrielle et chimique dans la création de systèmes alimentaires non durables et malsains. Le rapport ne reconnaît jamais qu’un passage à une alimentation saine dépend d’un abandon du paradigme de l’agriculture chimique – qui est à l’origine de la destruction du sol, de l’eau, de la biodiversité et du climat de la planète, et de la propagation des maladies chroniques. Au lieu de cela, le rapport promeut la notion fondamentalement non durable d’« intensification durable » des systèmes alimentaires actuels, et une transition mondiale vers des alternatives problématiques « à base de plantes », obscurcissant ainsi le rôle et la connexion des denrées alimentaires de base et des marchés alimentaires mondialisés et semblant délibérément essayer de détourner l’attention de l’agroécologie.
Régimes nutritifs et diversifiés : la démocratie alimentaire contre le coup d’État des entreprises
Alors que ces entreprises et leurs partenaires ont poussé silencieusement ces récits de fausses solutions pour continuer à promouvoir leurs modèles défaillants, la vaste tribune fournie par l’UNFSS leur donne désormais un pouvoir direct de façonner les systèmes alimentaires mondiaux. En optant délibérément pour l’approche « multipartite » privilégiée par les entreprises et inventée par le Forum économique mondial, les entreprises ont désormais fait pencher la balance du pouvoir en leur faveur en fournissant l’illusion de l’inclusivité. Comme l’a souligné le Mécanisme de la société civile (MSC), une telle approche donne plus de pouvoir à quelques privilégiés pour déterminer la politique alimentaire mondiale, tandis que les autres sont relégués au public, effaçant en fin de compte toutes les voies de responsabilité et de négociation horizontale – servant pour maintenir les structures de pouvoir et les modèles défaillants exactement là où ils se trouvent.
L’UNFSS n’offre pas le changement de paradigme et l’approche holistique qui sont pourtant si urgents pour atteindre la souveraineté alimentaire, la résilience climatique et un système alimentaire plus juste. Au contraire, ce sommet maintient la même structure de pouvoir et conduit à une colonisation accrue des aliments et des régimes alimentaires indigènes. Il est grand temps de tenir ces entreprises et leurs partenaires responsables de leurs actions, et de plaider pour des régimes alimentaires biodiversifiés véritablement écologiques et durables qui rendent leur autonomie aux communautés locales et autochtones, et qui produisent des aliments nutritifs et sains. Une véritable transition vers un paradigme agroécologique qui considère la biodiversité et la diversité culturelle, les économies alimentaires locales et la régénération de la planète comme centrales à tout type de transformation des systèmes alimentaires.
En réponse à cet accaparement des systèmes alimentaires mondiaux par les entreprises, des organisations citoyennes du monde entier se mobilisent pour un changement agroécologique réel, qui met au centre la souveraineté alimentaire et prend en compte le rôle essentiel des petits agriculteurs, des femmes, des peuples autochtones et d’une nourriture biodiversifiée locale dans l’alimentation. Un contre-sommet a ainsi été organisé pour montrer ce à quoi devrait ressembler une véritable transformation des systèmes alimentaires.
Cette véritable transformation signifie revenir à un paradigme agroécologique et basé sur la biodiversité, en s’appuyant sur les voies multiples, diverses et écologiques par lesquelles les systèmes alimentaires et agricoles de diverses cultures ont évolué au cours des millénaires et peuvent continuer à évoluer dans le futur. Cela prend en compte la façon dont les régimes alimentaires traditionnels et les systèmes de connaissances ont évolué au cours des millénaires, avec des agro-écosystèmes particuliers et des cultures qui ont évolué en leur sein. Il en résulte directement la reproduction d’une biodiversité résiliente et nutritive activement gérée pour garantir un éventail de besoins nutritionnels, ainsi que la disponibilité de la nourriture tout au long des saisons, le tout en tandem avec la conservation et le renouvellement des écosystèmes. Ce sont ces systèmes qui ont assuré la résilience et la longévité d’une planète saine jusqu’à présent, et qui continueront à le faire pour les nouvelles générations.
La voie des systèmes alimentaires industriels proposée par l’UNFSS nous entraîne plus loin vers l’effondrement des systèmes planétaires, de notre santé, de nos économies et de notre démocratie. Une autre voie est possible, une voie écologique et démocratique ouverte par les petits agriculteurs, les jardiniers et les communautés alimentaires organisées localement, qui conduit à la régénération de notre planète, de nos sols, de notre biodiversité, de nos économies rurales, de notre santé et de notre démocratie.
© Navdanya International 2021
Traduction et illustration: Marion Bessol
Références:
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The UN Food Systems Summit: How Not to Respond to the Urgency of Reform, Michael Fakhri, Hilal Elver and Olivier De Schutter, IPS News, March 2021
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Hundreds of grassroots organizations to oppose the UN Food Systems Summit, CSM4CFS, July 2021
Opening Declaration of the Counter-Mobilization to Transform Corporate Food Systems, CSM4CFS, July 2021
The Future of our Daily Bread: Regeneration or Collapse, Navdanya, 2018
The Future of Food – Farming with Nature, Cultivating the Future, Navdanya International, 2019